L’Europe s’est emparée du sujet de la décarbonation, avec le jalon majeur de la neutralité carbone à l’horizon 2050. Cette décision a engendré force documents législatifs et réglementaires, qui s’ajouteront aux milliers de documents européens qui existent et qui s’appliquent, déjà, à la décarbonation.
Un léger détail, pourtant : l’Europe est loin d’avoir toutes les cartes en main.
Certes, elle entend être exemplaire – elle a déjà réduit ses émissions de gaz à effet de serre de 37 % entre 1990 et 2023 – alors que sur la même période, les émissions mondiales ont progressé de +51 %. Mais l’Europe ne représente que 6,1 % des émissions mondiales.
Si engagement il y a, il doit être planétaire, faute de quoi, celui qui s’engage, sans en avoir réellement l’étoffe, sera le grand perdant. Les dernières annonces des Etats-Unis rendent plus qu’illusoire cet engagement « en solo » de la vieille Europe.